13 rue de l'Université, 75007 Paris
 

Rencontre internationale | 23 mai 2011 | 19H15-21H15 | Amphi Jean Moulin

Organisée par E. Utria et D. Chauvet sous l'égide des associations Droits des Animaux et P.A.V.é.S

 

 

Compte rendu de l'exposé de Steven Best
Compte rendu de l'exposé de Bernard Baertschi

Compte rendu de l'exposé de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
Compte rendu italien et photos par Barbara Primo : "Fino a dove..."

Steven Best

«Violence : une tactique légitime et nécessaire pour libérer les animaux du terrorisme spéciste»

Maître de conférence en philosophie morale et politique à l'université du Texas.

Steven Best a co-dirigé Terrorists or freedom fighters? Reflections on the liberation of animals (Lantern Books, 2004), Igniting a revolution: voices in defense of the earth (AK Press, 2006), et Global Capitalism and the Demise of the Left: Renewing Radicalism through Inclusive Democracy (International Journal of Inclusive Democracy, 2009). Il est aussi l'auteur de The Politics of Historical Vision : Marx, Foucault, Habermas (New York, Guilford, 1995).
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Bernard Baertschi

Bernard Baertschi est philosophe et spécialiste de bioéthique. Il est l'auteur d'une dizaine de livres et d'une cinquantaine d'articles. Maître d'enseignement et de recherche à l'Institut d'éthique biomédicale et au Département de philosophie de l'Université de Genève, il est aussi l'un des meilleurs spécialistes francophones d'éthique animale. Ce 23 mai, il défendra probablement un certain usage des animaux - à condition que leurs intérêts soient pris en compte. Il partira de la question du statut moral de l'animal pour se demander sur quoi ce statut est basé et ce qu'exige moralement son respect (la valeur intrinsèque de l'animal; en Suisse on parle même de sa dignité). Il examinera cette question tant du point de vue institutionnel (dans l'expérimentation, ce qu'exigent ou devraient exiger les directives), que du point de vue extra-institutionnel (objection de conscience, désobéissance civile, «activisme», etc.).

Bernard Baertschi est l'auteur, entre autres, d'une Enquête philosophique sur la dignité. Anthropologie et éthique des biotechnologies (Labor & Fides, 2005), de La neuroéthique. Ce que les neurosciences font à nos conceptions morales (La Découverte, 2009), de la La vie artificielle. Le statut moral des êtres vivants artificiels (Berne, CENH, 2009) et des Rapports de l'âme et du corps: Descartes, Diderot et Maine de Biran (Vrin, 1992). Il a également codirigé Nature et descendance: Hans Jonas et le principe "responsabilité" (Labor et Fides, 1993).
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Jean-Baptiste Jeangène Vilmer

«Jusqu’où aller pour défendre les intérêts des animaux ? Ethique animale, violence et terrorisme»

Philosophe et juriste, maître de conférences au King’s College de Londres, spécialiste d’éthique animale et des relations internationales. Dans une perspective non pacifiste et conséquentialiste, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer montrera que, dans la plupart des cas, l'usage de la violence ne permet pas de défendre adéquatement les intérêts des animaux. Il mettra par ailleurs en évidence les problèmes soulevés par l'usage des termes "violence" et "terrorisme".

Jean-Baptiste Jeangène Vilmer est l’auteur, entre autres, d'un très récent et brillant Que sais-je? sur l'Ethique animale, et d'une non moins remarquable Anthologie d’éthique animale à paraître aux Puf (sept. 2011). Il a également codirigé un recueil de Textes clés de philosophie animale. Différence, responsabilité et communauté (Vrin, 2010) comprenant, notamment, des textes importants de Peter Singer, Tom Regan, Mary Midgley, Gary Francione et Martha Nussbaum.
Site internet | Livre sur Cairn (téléchargeable gratuitement si vous êtes étudiant)


Paul Ariès
Paul Ariès est tenu par d'autres engagements, il ne pourra pas venir.

Le colloque sera suivi d'une table ronde
Avec Estiva Reus (membre de la rédaction des Cahiers antispécistes <revue disponible en ligne> et membre fondateur de l'association L214) et David Chauvet (juriste de formation et co-fondateur de l'association Droits des animaux)

 

            

                                            crédit photos : Barbara Primo

 

 

Jusqu'où défendre les animaux?

La question des « droits des animaux » connaît ces dernières années une évolution sans précédent dans les discussions entre philosophes, juristes, scientifiques et religieux. Parallèlement, ces discussions engagent également les citoyens « ordinaires », les associations et les ONG. Mais ces réflexions sont loin d’aller dans le même sens. Elles ne proposent ni les mêmes justifications, ni les mêmes fins, ni les mêmes moyens.
Le problème du fondement du mouvement pour les droits des animaux est du point de vue philosophique le plus fondamental. Est-ce l’utilité, entendue au sens d’un calcul général des plaisirs et des peines, qui permet de défendre les animaux contre les souffrances inutiles? Est-ce plutôt une théorie des droits, fondée sur la sensibilité des animaux ou sur leur subjectivité, qui, à la manière d’un atout, coupe sur les intérêts que les êtres humains pourraient avoir à leur exploitation. Ou bien faut-il accorder à certaines féministes éthiciennes du care que le langage des droits est symptomatique de modes de pensée patriarcaux et que le fondement de la défense des animaux ne peut relever que du soin, du souci et de la sollicitude ?
La réponse à la question des fondements ouvre sur la question des fins. S’agit-il de réformer certaines pratiques nuisibles au bien-être des animaux, « d’agrandir les cages », comme on l’entend dire parfois, ou d’améliorer les conditions d’abattage ? Faut-il aller plus loin et exiger l’abolition de certains usages jugés particulièrement cruels, comme l’élevage industriel ou la corrida ? Ou, plus radicalement, est-ce que respecter les animaux au sens fort n’exige pas l’abolition de leur exploitation pour la nourriture, les loisirs et la science ?
Enfin, la question de savoir jusqu’où défendre les animaux intéresse celle des moyens. L’engagement politique et institutionnel (éducation, information, manifestations, vote) est-il le seul geste démocratique envisageable ? La désobéissance civile peut-elle être légitime ? Et s’il est vrai, comme l’a suggéré le prix Nobel de Littérature Isaac Bashevis Singer, que l’exploitation des animaux a quelque chose de comparable à une domination totalitaire, certaines actions directes peuvent-elles être justifiées moralement?

 

Entrée libre et gratuite
Dans la limite des places disponibles. Réservation possible avant le 22 mai en envoyant un email à jusquoudefendrelesanimaux@yahoo.fr


Traduction simultanée
La quasi-totalité des casques infrarouges destinés à assurer la traduction de Steven Best sont maintenant réservés. Les quelques casques restants pourront être empruntés le jour même sur place, sans réservation.
N. B. Une pièce d'identité vous sera demandée sur place pour tout emprunt d'un casque, qu'il ait été réservé ou non. Merci de votre compréhension.